Dompter l’argent avec la méthode de Ricardo Kaniama
L’argent, ce mot-ci tabou et pourtant si désiré. Dans notre société actuelle, sans argent on ne peut pas faire grand-chose. Se nourrir, se vêtir, se divertir, s’épanouir sont des éléments difficiles à atteindre sans cet outil. Nous comprenons très vite que dans la société capitaliste d’aujourd’hui, l’argent est vital. Il est donc normal de rencontrer des personnes qui désirent être riches afin de répondre à leurs besoins sans privation. Cependant, pour être riche, il faut savoir comment l’argent fonctionne.
J’ai lu la chèvre de ma mère, le secret de la prospérité financière de Ricardo KANIAMA. Ce livre est une mine d’or. Ricardo donne le secret de son succès. Il brise les mythes autour de l’argent ainsi que les idées reçues sur celui-ci. Dans un style très simple, l’auteur nous parle directement et nous explique point par point, comment est-ce qu’il est devenu millionnaire en 7 ans. Issu d’un milieu modeste, il nous révèle comment atteindre l’indépendance financière peu importe là où nous sommes dans notre vie.
Des livres de business et d’intelligence financière, ce n’est pas ce qui manque. Quelle est la particularité de cet ouvrage ? La particularité de celui-ci est qu’il s’agit d’un africain qui a réussi à dompter l’argent et qui nous livre ses secrets avec des exemples auxquels des africains peuvent s’identifier. Par ce fait, il déconstruit plusieurs clichés qui existent dans nos communautés africaines:
- Si on naît pauvre, on reste pauvre
- Devenir riche c’est mal
- Un africain qui réussi, c’est forcément dans le sport ou la musique
J’ai aimé ce livre pour sa simplicité déconcertante. L’univers des finances peut paraître très vite bourgeois. Parler bourse, épargne, bénéfice et investissement peuvent rapidemment freiner. Ce sont des mots qui paraissent difficiles à manipuler, comprendre, appliquer. Dans l’ouvrage, l’auteur nous fait comprendre ces notions avec des exemples simples et concrets de la vie de tous les jours.
L’élément qui m’a le plus saisi est l’analogie entre sa réussite et la chèvre de sa mère. Sa mère a réussi à former un troupeau à partir d’une unique chèvre. La chèvre ici représente son investissement. Faire fructifier son investissement, lui a permis de se constituer ce troupeau et nourrir sa famille. Si elle avait tué sa première et seule chèvre, elle aurait plonger la famille dans une précarité sans fin. Une chèvre coûte 100 $. Dépenser 100 $ revient donc à tuer notre chèvre. Epargner ces 100 $ revient à garder sa chèvre jusqu’à trouver comment la faire se multiplier.
L’auteur évoque l’expression d’‘’intelligence financière africaine’’. C’est ce qui a permi à sa mère, qui n’est jamais allée à l’école, de garder sa chèvre jusqu’au troupeau. Nos parents et grand parents possèdent cette intelligence. Elle se matérialise à travers l’élevage et l’agriculture. Lorsque nos ascendants vivaient essentiellement de ces deux activités, ils comprenaient les notions de travail, sacrifice, patience et récolte du fruit de leurs efforts. Ces notions semblent avoir été perdues au cours des années car nous devenons de plus en plus des personnes qui vivent dans l’instantané, qui veulent tout rapidement, à la minute près. Nous oublions la notion de l’épargne et dépensons la totalité de nos maigres revenus sans aucun contrôle.
Depuis la lecture de ce livre, j’essaie au maximum d’établir une gestion financière qui permettra d’arrêter d’assassiner inutilement des chèvres pour des besoins matériels futiles. J’apprends à me faire violence pour conserver ma chèvre et constituer un troupeau. J’ai retenu de ce livre que le premier pas vers l’indépendance financière est l’épargne. Je dois absolument atteindre ce pallier avant de penser investissement. Savoir que je m’apprête à échanger une chèvre entière contre des futilités me fait réfléchir davantage avant d’effectuer des dépenses.
Chers lecteurs et lectrices, conservons nos chèvres et nous deviendrons riches !!